DIVERSITÉS URBAINES ÉMERGENTES ET ESPACE PIÉTONNIER. ENSEIGNEMENTS D’ÉLEUSIS 2023

Un article écrit par
Dimitra Kanellopoulou
19 juillet 2024
15 mn

Lors de la première visite de la ville d’Éleusis, la petite équipe d’architectes venus de France n’avait qu’un seul « outil » en main : marcher avec les habitants de la ville, chercher à explorer les éléments avec lesquels l’identité moderne d’Éleusis est sur le point d’être formée. Visiter le site de l’atelier pendant trois années consécutives (2021-2023) et s’interroger sur la variété des façons d’expérimenter l’espace public, mais aussi chercher des moyens par lesquels la diversité inhérente à la ville pourrait conduire à l’émergence de nouveaux espaces et opportunités de vie publique, était un pari que l’équipe a spontanément voulu tenter. En marchant, en discutant avec diverses minorités de la population et des acteurs locaux et en proposant divers actes d’appropriation d’espaces décentrés et abandonnés, l’équipe de l’exposition Revisiting the landscapes of Elefsina a cherché à comprendre comment investir et fédérer autour de l’émergence de paysages et de pratiques diverses dans l’espace public peut constituer un nouveau récit collectif de la vie et du devenir de la ville.

La question de la diversité en milieu urbain

La question de la diversité est depuis longtemps au cœur des débats dans les domaines de la politique, de l’urbanisme et des sciences humaines. Dans les arts, la diversité est devenue une question célèbre pour revendiquer les droits des groupes minoritaires et mettre en évidence diverses conditions marginales. En plus d’être un sujet de premier plan dans les arts du spectacle ou les actions mises en scène, la diversité est un élément structurel des communautés humaines et est devenue une question de premier plan dans l’évolution des environnements urbains contemporains. À la difficulté de faire de la diversité une condition fondamentale des communautés humaines s’ajoute celle de trouver une définition correcte du concept. Si le concept de diversité est intimement lié à l’espèce humaine, il est souvent examiné sous l’angle de l’apparence physique, du statut économique et social ou encore des expressions corporelles. En ce qui concerne l’espace physique, la diversité est principalement négociée dans l’espace public à travers la variété des formes urbaines et les multiples façons de pratiquer la ville en fonction de notre statut social, de notre groupe ethnique ou de notre groupe d’âge. Le concept de diversité est lié (depuis l’aube des métropoles modernes) à la quête de l’innovation ainsi que du progrès social et culturel. Par conséquent, parler de diversité amène les professions liées à l’urbain à parler Bonne pratique 35 des moyens d’inclure et d’impliquer différents groupes de personnes dans les débats et les actions concernant la transformation des environnements urbains. Il n’est donc pas exagéré d’affirmer que le concept de diversité est éminemment lié à la communauté et à la collectivité. Depuis les années 1960, l’art investit les places et les rues de la ville1 ... Une diversité apparente de la vie sociale dans la ville, cachée par des différences de pouvoir hiérarchiques croissantes qui font de l’expérience de vie dans la ville une exposition à la différence et à l’injustice 2. Le sociologue Richard Sennett parle de la différence et de la diversité comme des qualités primordiales du réalisme urbain et nous invite à regarder de plus près les espaces marginaux et délaissés afin de célébrer leur rôle structurel dans la vie sociale et culturelle 3. Bien que la diversité soit reconnue comme une qualité très appréciée pour la vie urbaine et l’urbanité, elle devient également une caractéristique menacée dans le monde globalisé actuel, où les modes de vie et les principes de conception sont homo généisés 4. Les arts jouent un rôle majeur dans l’expression culturelle et peuvent, en réalité, constituer un « véhicule » efficace pour promouvoir le pluralisme culturel 5. Les villes sont des espaces de grande hétérogénéité et de production de pouvoirs systématiques, de domination, d’exclusion et de ségrégation 6. Les débats se multiplient sur le potentiel de certains environnements à jouer un rôle réparateur face à la marginalisation sociale et à l’enfermement du tissu urbain 7. Différents chercheurs suggèrent que les problèmes de manque de diversité sont en fait le résultat d’un manque de cohésion urbaine, en particulier entre les espaces publics 8. Le débat reste ouvert sur la manière dont les divers territoires des villes peuvent offrir de nouveaux récits sur la vie communautaire, l’émancipation des citoyen·ne·s et les sphères publiques émergentes dans un contexte de crise économique et environnementale récur- rente.

promenade dans la zone des épaves sur la côte ouest d'Eleusis, guidée par Alexandros Mistriotis. Parmi les participants, des étudiants du département de Seine Saint Denis, 2023

La marche comme méthode pour comprendre l’environnement urbain

Depuis les flâneurs du 19e siècle jusqu’à l’œuvre fondatrice de la journaliste américaine Jane Jacobs, la marche est célébrée comme un moyen d’exploration des réalités urbaines complexes, et de liaison à la modernité et à la condition urbaine 9. Des expériences d’errance du situationniste français Guy Debord aux méthodes plus structurées de l’architecte et urbaniste américain Kevin Lynch, la marche s’est progressivement imposée comme un outil efficace d’exploration des dynamiques urbaines. Les sciences sociales utilisent depuis longtemps la marche comme méthode d’analyse des conditions de vie, des pratiques quotidiennes et des interactions sociales 10. L’expérience de la marche diffère considérablement en fonction des inégalités urbaines, sociales et spatiales. Depuis les années 1960, la marche est particulièrement explorée dans les arts (voir le travail de Richard Long ou de Hamish Fulton) en tant que pratique de nouveaux modes de perception et de compréhension de la relation entre l’espace, le temps et le corps 11. De nombreux ouvrages traitent de la question de la marche comme élément opérationnel de compréhension du fonctionnement de la ville et de l’évolution des imaginaires 12. Comme le suggère Andrew Goodman 13, « La marche invite à une intimité et à un engagement actif avec les singularités qui composent une expérience qui rompt avec les actions homogénéisantes de la ville». Les anthropologues Tim Ingold et Jo Lee Vergunst nous invitent à nous concentrer sur le lien qui existe entre les rythmes sociaux, les émotions et la pensée 14. WalkingLab, un projet international de recherche-création, propose la création de réseaux de collaboration autour des méthodologies et des pédagogies de la marche 15. Pour l’artiste Claire Blundell Jones, la marche est un acte de création de lieux et d’expérience corporelle 16. Des entretiens réalisés en marchant ont été utilisés pour comprendre l’embourgeoisement, mais aussi les modèles d’urbanisation 17. Lors de leurs expériences, Oppezzo et Schwartz (2014, p. 1 142) montrent comment la marche peut stimuler la créativité et la réflexion sur soi-même 18. D’autres chercheurs affirment que la marche « naturelle » d’intensité modérée détend les fonctions exécutives et ouvre la voie à la «flexibilité» de la pensée associative et de l’idéation 19. Cependant, la marche est aussi un moyen de produire des significations sur les lieux de la vie quotidienne. La pratique de la marche contribue aux sentiments de joie ou de tristesse, de bien-être ou de malaise 20. Le philosophe français Michel de Certeau a célébré la marche comme un puissant mode de résistance politique contre les planificateurs et les architectes dont les projets tendent souvent à imposer l’ordre dans les espaces urbains 21. À vrai dire, la marche peut constituer une méthode très utile pour mieux comprendre un espace urbain, son histoire et les pratiques des différents groupes au cours du processus de patrimonialisation 22. En outre, comme l’affirme Filipa Matos Wunderlich, les rythmes de marche produits par les différences entre les personnes qui s’adonnent à cette pratique ancestrale se mêlent aux temporalités des lieux et ont transformé les environnements urbains en réalités ressenties 23.

Walk in the area of the abandonned factory for the production of wine and spirits, KRONOS © Dimitra Kanellopoulou, 2022

L’expérience Éleusis(24)

Lorsqu’en 2017, l’architecte français Patrick Bouchain s’est rendu dans la ville d’Éleusis (Grèce) dans le cadre des préparatifs de la candidature à la Capitale européenne de la culture, le territoire déployé sous ses yeux était des plus délicats, avec de nombreux éléments non décortiqués pour «l’œil» d’un visiteur étranger. Hélas, Bouchain et son ami proche et directeur de l’institution des arts du cirque Le Plus Petit Cirque du Monde 25 Eleftérios Kechagioglou, étaient déjà familiarisés avec d’autres expériences en France sur les méthodologies d’immersion dans le but de mieux comprendre un environnement urbain. Éleusis, petite ville portuaire proche de la capitale grecque au passé historique chargé de récits de la mythologie grecque, de vestiges antiques, de traces d’activités antiques entre l’Athènes classique et le sanctuaire dédié à Déméter et Coré (Perséphone), évolue aujourd’hui comme un amalgame bruyant de bâtiments en ciment, d’activités industrielles, d’épaves et de sites archéologiques célèbres (comme l’Éleu- sinion mais aussi les tombes préhistoriques du « cimetière occidental» qui a été identifié comme la tombe des «Sept contre Thèbes »). Située à seulement vingt kilomètres de la ville d’Athènes, Éleusis était jusqu’à ces dernières années une zone marginalisée, réputée pour son paysage industriel dominant, la dégradation constante de son environnement, ou encore l’occupation de son littoral par des activités portuaires et de raffinage. Témoins d’une industrie florissante au début du 20e siècle, certains bâtiments sont restés jusqu’à aujourd’hui les témoins d’une gloire passée (comme le complexe Kronos, le bâtiment IRIS, l’ancienne usine pétrolière au bord de la mer...). Néanmoins, ce même paysage (célébré par les foules d’Athéniens visitant les Mystères d’Éleusis dans le passé, et le site archéologique ou l’Aeschylia Festival de nos jours) ne cache pas ses cicatrices, dues à l’exploitation extensive du paysage à des fins de développement industriel (comme dans les carrières de marbre). Le pari d’accueillir la Capitale européenne de la culture dans des conditions aussi incertaines, avec une administration publique faible en personnel et une crise financière chronique des autorités locales et de l’État grec, était certainement courageux, mais valait la peine d’être tenté. Suite au succès de l’annonce de l’accueil de la Capitale européenne de la culture, une petite équipe d’architectes est arrivée pour la première fois sur le site en 2021 26 afin d’interroger à travers des laboratoires ambulants extérieurs les significations plurielles de la ville telles qu’elles ont été exprimées et créées par les habitants contemporains d’Éleusis. L’objectif d’une telle interrogation était double : premièrement, l’acte de marcher était revendiqué en tant qu’acte de rencontre avec l’identité contemporaine de la ville. En étant présente dans la ville pendant les promenades et en associant des personnes de différents quartiers, groupes sociaux, âges, professions, l’équipe sera à la recherche d’un récit commun partagé de ce qu’Éleusis pourrait raconter aujourd’hui sur son histoire. Les ergastiria (« laboratoires » en grec) ont été organisés de manière progressive pendant trois années consécutives (2021-2023). Les premières années, les promenades se sont concentrées sur divers paysages d’abandon avant d’approfondir l’enquête dans les zones d’habitation. Diverses formes de méthodes ont été testées ; des promenades en petits groupes sur différents itinéraires ont permis d’explorer la manière audacieuse dont les cultures des minorités imprègnent l’espace d’habitation et investissent la forme du tissu urbain. Deux d’entre elles constituent des minorités importantes à Éleusis : les Mikrasiates (première vague arrivée après 1922) et les Pontiens (arrivés à la fin des années 1960). Parallèlement aux promenades organisées dans les espaces de vie quotidienne, l’équipe a mené des entretiens ciblés avec certains représentants des communautés afin de mettre en évidence la manière dont ces dernières ont investi, au fil de l’histoire, le logement et l’espace tout en construisant des réseaux d’entraide. En « entrant » à pied dans le quartier d’une communauté, les participants (habitants d’autres quartiers de la ville, membres des équipes d’accueil, équipe d’architectes) ont été confrontés à diverses formes de diversité, discutées lors des débats de clôture à la fin de la journée 27.

Walk in the neighbourhood of Mikrasiatika (refugees from Asia Minor) © Dimitra Kanellopoulou

Une première chose qui a été mise en évidence est la multiplicité des façons de s’approprier l’espace public avec peu de moyens. L’observation de la façon dont les maisons étaient construites sur une typologie modeste, mais efficace (un étage avec cour et passages collectifs à l’arrière) a permis de constater une façon géniale d’occuper un espace de vie limité, mais aussi de créer des atmosphères variées pendant la journée ; les petits passages se transformaient en salles de séjour ouvertes pour discuter entre voisins, tandis que les toits communs assuraient structurellement le complexe des maisons rudimentaires construites en briques de terre. À plus grande échelle, l’histoire de la ville est liée à la diversité de ses populations. Les minorités ethniques arrivées ici pour des raisons professionnelles ont façonné l’environnement urbain avec les moyens du bord. Pour certain·e·s, la proximité de sites industriels a été le premier facteur d’installation tandis que pour d’autres, leur statut illégal les a obligés à chercher des terrains (non constructibles) aux marges de la ville. Ces différentes formes d’occupation de l’espace public témoignent d’un système d’évolution de la ville extrêmement adaptatif. À l’heure actuelle, les villes ont bénéficié de travaux d’infrastructures qui modifient peu à peu leur paysage (réaménagement des places, promenade du front de mer, restauration du bâtiment IRIS...). Alors que de nouveaux espaces publics émergent à Éleusis, le débat reste ouvert sur le devenir de l’espace public dans une ville où ce sujet n’a jamais été prioritaire (ni pour la population, ni pour les politiques). Cependant, lors des actions des Capitales européennes (Mystères), l’espace public d’Éleusis s’est révélé très malléable, riche d’expériences et d’atmosphères, capable d’accueillir des pratiques et des publics variés. Cette malléabilité était peut-être le résultat d’une identité indéterminée et d’une séquence de villes inachevées, qui sont beaucoup plus précieuses dans des conditions de gouvernance et de financement aussi complexes. Au cours de la deuxième année de laboratoires, un espace résiduel insignifiant dans un tissu fragmenté, derrière un supermarché, a suscité notre intérêt. Marcher dans l’espace urbain était encore un acte de confrontation à la diversité. L’expérience d’Éleusis a montré comment les différentes promenades fonctionnent comme des fissures révélant les différentes normalités de la ville, mais aussi comme des points de suture rassemblant des réalités fragmentées. Les laboratoires de marche ont montré comment diverses populations revendiquent des récits pluriels de leur vie en ville. En outre, les marches et les actes de création de lieux ont mis en évidence les marges d’investissement dans le capital social qui, à son tour, peut transformer des espaces abandonnés en centres de vie communautaires émergents. Par le simple fait de se déplacer dans l’espace urbain, le corps humain devient le support d’une nouvelle lecture de l’urbanité, non pas en s’intéressant aux formes et aux fonctions, mais en mettant l’accent sur les souvenirs et la temporalité des pratiques qui donnent un sens à la fois individuel et collectif à des espaces triviaux. Un environnement où l’on s’engage corporellement est coloré par des dispositions culturelles, des modes d’appartenance, des allégeances sociales. L’exposition des corps dans l’espace public invite à un accord tacite commun, celui d’une ville partagée et dont l’identité est négociable en permanence à travers les actions de ses citoyens.

Remerciements à Eleftérios Kechagioglou, au Comité d'organisation d'Eleusis 2023 : Zetta Pasparaki, Georgia Voudouri, Chryssa Martini, à toute l'équipe de Time Circus, aux architectes Amine Slimani et Alexis Gonin et à la conservatrice des arts du spectacle, Valia Kardi.

1 Miles M. (1997). Art space and the city: public art and urban futures (L’espace artistique et la ville: art public et avenirs urbains). Routledge. https://doi.
org/10.4324/9780203973110

2 Howell W. (2019). Anonymity and diversity: a phenomenology of self-formation in urban culture (Anonymat et diversité: une phénoménologie de la
formation de soi dans la culture urbaine) Topoi : An International Review of Philosophy (Topoi : étude internationale de la philosophie) 471-480. https://doi.
org/10.1007/s11245-018-9605-x

3 Sennett R. (1994). La chair et la pierre : le corps et la ville dans la civilisation occidentale (First). W.W. Norton & Company

4 Curnier S. et Palmer R. (2023). Universal Singular: Public Space Design of the Early 21st Century (Universel et singulier: l’aménagement des espaces
publics au début du 21e siècle). Birkhauser. Récupéré le 16 août 2023 à l’adresse https://search.ebscohost.com/login.aspx ?

5 Schensul, J. J. (1990). Organizing Cultural Diversity through the Arts (Organiser la diversité culturelle à travers les arts). Education and Urban Society, 22
(4), 377-392. https://doi.org/10.1177/0013124590022004005

6 Salama, Ashraf M. et Thierstein, Alain (2012) Rethinking urban diversity (Repenser la diversité urbaine). Open House International, 37 (2). pp. 4-5. ISSN
0168-2601

7 Weber AM, Trojan J. The Restorative Value of the Urban Environment: A Systematic Review of the Existing Literature (La valeur réparatrice
de l’environnement urbain: revue systématique de la littérature existante. Environ Health Insights. 26 nov. 2018; 12 : 1178630218812805. DOI:
10.1177/1178630218812805. PMID: 30505146; PMCID: PMC6256310.. 

8 Pinto AJ, Remesar A. PUBLIC SPACE NETWORKS AS A SUPPORT FOR URBAN DIVERSITY (LES RÉSEAUX D’ESPACES PUBLICS COMME
SOUTIENS DE LA DIVERSITÉ URBAINE). Open House International. 2012 ; 37 (2): 15-23. https://login.portail.psl.eu/login? url=https://www.proquest.com/
scholarly-journals/public-space-networks-as-support-urban-diversity/docview/2299746520/se-2.

9 Chad Bryant, Arthur Burns, Paul Readman, Chad Bryant, Arthur Burns, Paul Readman, Walking Histories 1800-1914 (Histoires de promenades 1800-1914),
2016

10 O’Neill M. et Roberts B. (2020). Walking methods : research on the move (Méthodes de marche : la recherche en mouvement). Routledge. https://doi.
org/10.4324/9781315646442

11 Hahn, Daniela. «Performing Public Spaces, Staging Collective Memory: ‘50 Kilometres of Files’ by Rimini Protokoll» (Interprétation des espaces
publics, mise en scène de la mémoire collective : “50 kilomètres de fichiers” par Rimini Protokoll). TDR (1988-) 58, n° 3 (2014): 27–38. http://www.jstor.org/
stable/24584814.

12 Walking in Cities : Quotidian Mobility as Urban Theory, Method and Practice (Marcher dans les villes : la mobilité quotidienne comme théorie, méthode
et pratique urbaines) par Brown Evrick, Shortell Timothy

13 Andrew Goodman. Walking with the World: Toward an Ecological Approach to Performative Art Practice (Marcher avec le monde: vers une approche
écologique de la pratique artistique performative), in Klaus Benesch et François Specq (eds.) Walking and the Aesthetics of Modernity (La marche et
l’esthétique de la modernité), 2016

14 Vergunst, J.L. et Ingold, T. (Eds.). (2008). Ways of Walking: Ethnography and Practice on Foot (Les chemins de la marche : ethnographie et pratique à
pied) (1re éd.). Routledge. https://doi.org/10.4324/9781315234250

15 O’Neill M. et Roberts B. (2020). Walking methods : research on the move (Méthodes de marche : la recherche en mouvement). Routledge. https://doi.
org/10.4324/9781315646442

16 Idem

17 Walking in the European City Quotidian Mobility and Urban Ethnography (Marcher dans la ville européenne : mobilité quotidienne et ethnographie
urbaine) Timothy Shortell, Evrick Brown

18 Give Your Ideas Some Legs : The Positive Effect of Walking on Creative Thinking (Faites partir vos idées du bon pied: l’effet positif de la marche sur la
pensée créative)

19 Sigmund Loland (2021) The poetics of everyday movement: human movement ecology and urban walking (La poésie du mouvement quotidien: écologie
du mouvement humain et marche urbaine), Journal of the Philosophy of Sport, 48: 2, 219-234, DOI: 10.1080/00948705.2021.1915148

20 Lager, D. R., Van Hoven, B. et Huigen, P. P. P. (2021). Les promenades de quartier comme fabrique des lieux à la vieillesse. Social & Cultural Geography,
22 (8), 1 080-1 098. https://doi.org/10.1080/14649365.2019.1672777

21 Middleton, J. (2011). Walking the city: the geographies of everyday pedestrian practices (Marcher dans la ville: géographies des pratiques piétonnes
quotidiennes). Geography Compass, 5 (2), 90–105.

22 Svensson, M. (2021). Walking in the historic neighbourhoods of Beijing: walking as an embodied encounter with heritage and urban developments (Marcher dans les quartiers historiques de Pékin : la marche comme une rencontre incarnée avec le patrimoine et les développements urbains). International Journal of Heritage Studies, 27 (8), 792-805. https://doi.org/10.1080/13527258.2020.1821240

23 Walking and Rhythmicity: Sensing Urban Space (Marche et rythmique : ressentir l’espace urbain), Wunderlich, FMRoutledge, 2008

24 Le nom de la ville est utilisé dans le texte de deux manières différentes : Éleusis est le nom en grec ancien, tandis qu’Elefsina est le nom utilisé en grec moderne. Selon le Dictionnaire de la langue grecque moderne, «Elefyssis » est un dérivé du nom «Éleusis ». Éleusis signifie « arrivée, venue», parce que la région était un lieu de rassemblement pour celleux qui participaient aux Mystères d’Éleusis.

25 Basé à Bagneux en région parisienne.

26 L’équipe a été formée grâce à l’initiative de Patrick Bouchain, Loïc Julienne (de l’agence française Construire) et Eleftérios Kechagioglou, directeur du Centre des Arts du Cirque et des Cultures Émergentes «Le Plus Petit Cirque du Monde».

27 Les ateliers se sont déroulés chaque année sur une période d’une semaine et les laboratoires de marche ont été menés essentiellement le matin, tandis que l’après-midi, l’équipe et les participants travaillaient sur l’activation d’un espace public.

Dimitra Kanellopoulou est architecte-ingénieur, titulaire d'une maîtrise en urbanisme et d'un doctorat en géographie humaine. Sa thèse de doctorat portait sur les politiques d'aménagement de l'espace public et les pratiques urbaines dans le centre historique d'Athènes (Grèce). Depuis 2019, elle occupe le poste de professeur associé à l'école d'architecture de l'ENSAPM à Paris. Ses recherches portent sur la marche urbaine, l'espace public, la mobilité douce et le tourisme appliqués à l'aménagement du territoire en utilisant des méthodes quantitatives et qualitatives et une variété de perspectives (économiques, sociologiques, psychologiques) pour étudier ce domaine. Son expérience en matière d'enseignement porte sur la théorie de l'urbanisme, le tourisme urbain et la méthodologie du travail sur le terrain. En 2018, elle crée Politopia I walking cities, une société de conseil spécialisée dans les questions liées à la marchabilité et à la conception participative.